Suite au drôle de prototype Publica Sports présenté en 1962, Toyota décide la fabrication en série de la Sports 800.
La Sports 800 ou plus simplement S800 est basée sur la Toyota Publica 800 de Luxe qui est une petite automobile 4 places réservée au marché japonais. Présentée officiellement au salon de Tokyo 1964, elle entre en production en avril de l'année suivante.
Avec son style original qui n'emprunte rien aux voitures occidentales, M. Sato a créé une automobile bien équilibrée, plaisante sous son air de manga. La proue annonce la future 2000GT.
Sa carrosserie autoporteuse en acier est allégée par des panneaux en aluminium: capots, portes et toit amovible. Réduite à 2 places, elle ne pèse que 580 kg à vide.
Avec 3,58 m de long et un moteur placé aussi bas que possible, la S800 a essayé de se frayer une place parmis les voitures de sport. Son manque de crédibilité vient principalement de son moteur, emprunté à la Publica. Le bicylindres refroidi à l'air est construit tout en alliage. Une cylindrée de 790 cm3, soupapes en tête et arbre à came latéral, deux carburateurs et seulement 45 ch DIN (49 ch SAE) à 5400 t/min. La Honda S800 développe 70 ch à cette époque!
Avec une compression de 9:1 la vitesse de pointe est de 155 km/h. La boîte de vitesse est à 4 rapports tous synchronisés et les freins sont à tambours aux 4 roues.
Le toit peut s'enlever, c'est une targa, bien 2 ans avant la Porsche 914. Pratiquement pas exportée, il n'en est fabriqué que 3131 exemplaires jusqu'en octobre 1969.
Au Japon on la surnomme Yotahachi, une sorte d’abréviation de Toyota 8.
Dès sa sortie, son potentiel est mis à contribution de la compétition. Aujourd'hui, Toyota considère la Sports 800 comme sa première voiture de course. Moins puissante que ses concurrentes, mais légère et maniable, elle se distingue immédiatement en remportant la plus grande compétition de l'année 1965, le All-Japan Car Club Championship sur le circuit de Funabashi au mois d'août.
Son pilote, Tojiro Ukiya, qui a également signé le meilleur temps durant la course, est très prometteur, mais, un mois plus tard, il se tue accidentellement au volant d'une Honda S600 sur le circuit de Suzuka. Il devient une légende du sport automobile nippon. Il est également à l'origine de la première réalisation de M. Hayashi (Dome).
La Sports 800 participe dès lors à la majorité des courses nippones jusqu'en 1970. Grace à sa consommation ridicule, elle réussi à terminer les 500 km de Suzuka 1966 sans ravitailler, donnant une victoire à Toyota et son pilote Shihomi Hosoya, devant des Prince Skyline , Nissan Fairlady et autre Triumph TR4. Lors du GP du Japon 1966, trois Sports 800 ravissent les trois premières places de la classe GT-I.
Au 24H de Fuji 1967, une Sports 800 termine 3e derrière deux Toyota 2000GT, remportant sa classe.
La Sports 800 a inspiré plusieurs projets d'automobiles économiques. Les ingénieurs de Toyota ont créé une voiture hybride en 1977 déjà. En 2011 c'est une auto électrique qui est basée sur la petite Toyota.
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