Vers 1868, le pousse-pousse (jinrikisha) est inventé au Japon. Un siège est posé sur une paire de roues et il est actionné par un seul homme. Plus mobile et plus rapide, il supplante les palanquins dans les villes. Le gouvernement en autorise la construction en 1870.
La vélocité atteint en moyenne 8 km/h mais s’il est actionné par deux ou trois hommes, cette performance peut être aisément doublée. Tout d’abord une alternative au palanquin, il devient un moyen de transport répandu. En 1901, ce sont plus de 250'000 pousse-pousses qui courent le Japon, dont 5000 rien qu’à Yokohama. Le jinrikisha est considéré comme l’innovation la plus importante dans l’histoire des transports durant la période Meiji.
Le rickshaw est si populaire que tout le monde se fait photographier avec, les studios des photographes reproduisent ce genre de scène avec une geisha bien maquillée ou un touriste fraichement débarqué.
Le kago reste encore d’usage quelques temps dans les campagnes, où les chemins ne permettent pas le passage des jinrikishas, mais il disparaît du pays durant le 20e siècle. Le pousse-pousse s’exporte dans toute l’Asie et même plus loin, on le trouve encore aujourd’hui au Vietnam, en Inde ou à Madagascar.
Le pousse-pousse rend bien entendu service aux commerçants qui y voient un moyen de devenir marchand ambulant.
Pour la famille impériale, le véhicule roulant est le gissah, véritable appartement mobile, tracté par des hommes ou des bestiaux.
Si le pousse-pousse existe encore aujourd'hui au Japon, il est plus une attraction touristique qu'un véritable moyen de transport.
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Jinrikisha |
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Marchand ambulant |
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Gissha |
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Jinrikisha dans le quartier de Asakusa, 2006 |
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